Vendredi 29 juillet, les résultats des tests de résistance sont tombés. Mené par l'Autorité Bancaire Européenne (ABE), cet examen obligatoire concerne 51 banques du Vieux Continent et du Royaume-Uni représentant 70% des actifs bancaires européens.
Le but de ces tests est de vérifier la capacité des banques à résister à un cas de scénario économique catastrophe qui s'étalerait sur 3 ans. Ce scénario consiste en une récession de 1,2% en 2016 et de 1,3% en 2017 dans l'Union Européenne ainsi qu'une explosion du chômage ou l'effondrement des prix de l'immobilier.
L'évolution du ratio de fonds propres "durs", qui représente le ratio principal de la solvabilité des banques, est mesurée. En effet, ce rapport entre les fonds propres et le montant des crédits distribués permet d'évaluer la solidité des établissements bancaires. Depuis les tests réalisés en 2014, une barre symbolique de 5,5% a été fixée.
C'est la banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS) qui a obtenu la plus mauvaise performance (2,44%). 13 autres établissements dont la Deutsche Bank et la Bank of Ireland sont au-dessus de la barre mais présentent malgré tout des fragilités.
Les banques françaises, quant à elles, traversent assez bien l'épreuve et se positionnent parmi les plus solides.
La conclusion tirée de ces tests est que le secteur bancaire se porte mieux mais qu'il n'a pas encore totalement effacé les traces de la crise de 2008. En moyenne, le scénario coûterait 3,8% de fonds propres aux banques. La principale cause des pertes est le non-paiement des crédits, ce qui représente 349 milliards d'euros.
De son côté, la Banque Centrale Européenne (BCE) a testé de 56 autres établissements de la zone euro, mais les résultats n'ont pas été publiés.
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