Ce vendredi matin, l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) a publié ces premières estimations pour le deuxième trimestre. Après un début d'année dynamique, l'évolution du PIB a stagné alors qu'il était attendu en hausse de 0,3%.
Les retombées économiques du Brexit, les attentats, la croissance exceptionnelle du premier trimestre et les effets ponctuels au deuxième trimestre (notamment les grèves de raffineries) ont pesé sur la production.
Le moteur traditionnel de croissance en France, la consommation des ménages, a également stagné, aussi bien pour les dépenses de consommation alimentaire que pour la consommation de services.
Les dépenses d'investissement pour la construction et les produits manufacturés se sont repliées. Celles des entreprises ont baissé de 0,2% et celles des administrations publiques de 1,7%.
La production totale des biens et services a, quant à elle, reculé de 0,2%. Du fait de la chute de la production dans les raffineries, affectées par des mouvements sociaux en mai et juin, la production de biens manufacturés a baissé de 1%. La construction, secteur qui commençait à donner des signes de reprise, voit sa production reculer de 0,6%.
C'est grâce à la contribution positive du commerce extérieur sur le PIB que la croissance n'a pas été négative. En effet, le recul des exportations a été moins fort que celui des importations.
Bien que ces chiffres soient reconnus comme décevants par le Ministre des Finances Michel Sapin, ils ne remettent pas en cause la prévision de croissance de 1,5% en 2016. L'économie française reste donc sur une dynamique de reprise.
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